Réunion du CTPMESR pour l’examen du projet de décret du contrat doctoral

La CFDT rappelle son attachement à une valorisation institutionnelle de l’enseignement supérieur et de la recherche. La crise financière de 2008 montre à quel point la mise en place de mécanismes uniquement basés sur des critères de rentabilité est une vue de court terme qui va à l’encontre du bien fondé de l’institution publique. 

La contestation dans le monde universitaire exprime cette inquiétude et la CFDT a accompagné ce mouvement.  

Lorsque les spécialistes de l’OCDE s’émerveillent sur la croissance démographique française, ils en rappellent aussi les failles. Pour rendre cette jeunesse pleinement productive pour notre pays, il faut un enseignement à la hauteur des enjeux futurs. La CFDT réclame pour l’avenir une augmentation des moyens d’enseignement et de recherche dans le supérieur et une véritable politique institutionnelle de développement de ces deux atouts qui font la base de notre république : la formation des enseignants et l’accompagnement des doctorants. 

Sur le point de la mastérisation du parcours de formation des enseignants du secondaire et du primaire, nos demandes restent insatisfaites et les mesures annoncées, en particulier sur les stages en milieu éducatif, sont totalement inacceptables en l’espèce. 

Si nous avons obtenu en concertation avec d’autres organisations syndicales le maintien à l’identique, pour l‘an prochain, de la formation et du recrutement des maîtres, nous demandons un recrutement immédiat, avec un complément de formation payé par le recruteur pour les lauréats du concours 2010. Il nous reste surtout à travailler à un projet de réforme conciliant formation initiale professionnelle et universitaire ambitieuse, et qui intègre le respect de la diversité sociale du recrutement. 

Sur la question des postes dans la recherche, la meilleure démarche pour notre syndicat est basée sur l’observation de la pratique de la recherche. L’inquiétude grandit face à une réforme qui a choisi d’une part d’améliorer les statuts des doctorants mais d’autre part décide de supprimer des postes dans l’enseignement supérieur et la recherche. De nombreux chercheurs considèrent que ces améliorations s’ouvrent sur un monde de pénurie de postes et, donc, vont freiner très vite les ambitions des jeunes postulants à la recherche. Le statut des enseignants chercheurs s’est amélioré au travers de la négociation sur le décret 84, mais pour quelles possibilités réelles de postes ? 

La CFDT demande à nouveau un vrai dialogue social dans les organismes de recherche, contrairement au climat actuel où les décisions sont prises de façon autoritaire (INRA, INSERM, CNRS, etc.). 

Nous demandons quelle sera la date de réunion du groupe de travail sur le référentiel des tâches d’intérêt général des enseignants chercheurs ? 

La CFDT a participé aux négociations en mars, aux côtés d’une dizaine d’autres organisations syndicales et associations, c’est pourquoi nous serons attentifs au statut du doctorant tel qu’il sortira de cette réunion,  et au futur décret de classement. Nous nous exprimerons lors de cette réunion sur différents points qui nous paraissent importants. 

Nous souhaitons aussi : 

- La reconnaissance du doctorat dans les conventions collectives et dans la fonction publique : nous demandons la réunion d’un groupe de travail avec des représentants des différents ministères concernés (fonction publique, travail, enseignement et recherche), les fédérations syndicales, le Medef, les associations de doctorants. 

- Une formation des doctorants. 

Sur les points des moyens et des dispositifs de répartition, l’incertitude la plus grande règne lors de la mise en place du système SYMPA. On compte autant d’interprétations que d’universités ou de composantes dans les universités. Comment demander un effort de rationalisation si les enseignants-chercheurs et responsables des conseils de composantes sont dans un flou total sur l’utilisation de cet outil ? 

Là aussi, nous demandons quelle sera la date du groupe de travail sur le système SYMPA ?