Le Sgen-CFDT à L'UVHC

La séance du Cneser du 12 juillet 2011 qui a examiné le nouvel arrêté Licence a été présidée par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ce qui a été apprécié par l’ensemble de la communauté universitaire. Cependant le Sgen-CFDT, comme l’ensemble des acteurs universitaires, déplore la précipitation et le manque de concertation qui ont prévalu à ce travail de rénovation de l’arrêté Licence. Pourtant, ce premier diplôme universitaire constitue le pilier essentiel de l’Enseignement Supérieur et doit mobiliser toutes les énergies dans un objectif de réussite et de démocratisation. Le texte examiné par le Cneser doit absolument être accompagné d’un plan de financement :

• La définition d’horaires plancher n’aborde pas les inégalités de moyens humains et financiers entre universités qui vont compromettre sa mise en œuvre.
• Le suivi personnalisé de chaque étudiant demandera des moyens humains bien supérieurs à ceux qui existent actuellement si l’on veut que les enseignants-chercheurs puissent continuer à faire de la recherche.
• L’évolution des règles de compensation répond à une attente des étudiants mais elle n’aborde pas la question des conditions de la réussite : pour cela, il faut partout mettre en place des équipes de formation, doter correctement les universités de personnels d’information et d’orientation, de secrétaires pédagogiques, de personnels de documentation permettant un réel accompagnement de l’étudiant dans son parcours, ses orientations et la construction de son projet personnel et professionnel.

Par ailleurs, la notion de référentiels de formation ouverts est intéressante mais le Sgen-CFDT déplore que ses demandes de confier la coordination de l’élaboration et de l’évolution de ces référentiels au Comité de Suivi Licence et Licence professionnelle n’aient pas été entendues. Seule une concertation associant largement la communauté universitaire et les acteurs socio-professionnels, permettra de définir des référentiels pertinents. A l’inverse, les premiers référentiels publiés par le Ministère et élaborés dans la précipitation, en petits comités, ne sont pas à la hauteur des enjeux.

Enfin, le Sgen-CFDT rappelle que deux chantiers urgents restent à ouvrir : celui de la mobilisation des universités autour de la formation (meilleure reconnaissance de ces activités, création de services supports à la pédagogie,..) et celui des conditions de vie étudiante (logement, santé, aides étudiantes, fiscalité,…). Le Ministre a annoncé son intention de poursuivre le chantier au-delà de ce seul texte. Le Sgen-CFDT participera pleinement à ces travaux mais l’ensemble de la communauté universitaire mesurera la réelle intention de l’État au travers des moyens attribués au budget 2012 et de la définition des axes prioritaires pour les financements sur les « Investissements d’Avenir » pour la formation récemment annoncés par le président de la République.