Le Sgen-CFDT à L'UVHC

Présence syndicale pour tous à l'Université de Valenciennes et du Hainaut Cambrésis

Contribution du SGEN-CFDT à la réflexion de l’UVHC sur les évolutions possibles des universités régionales, l’articulation avec le PRES, et le positionnement de l’UVHC.

Par sgen a l'uvhc • 21 juin, 2010 • Catégorie: Actualités, Infos UVHC

Tout d’abord, nous tenons à dire que cette réflexion nous semble essentielle, et que pour que la démarche soit pertinente, il ne faudra sûrement pas se contenter de cette consultation via l’intranet, consultation qui est un premier pas très positif, ni de l’assemblée générale prévue ensuite.

Cette contribution est volontairement brève, rappelant quelques constats et cherchant à  ouvrir des  perspectives positives et noter des points d’attention essentiels.

I) Constats:
a) le PRES n’a pas encore acquis une visibilité et une légitimité auprès de l’ensemble des acteurs de l’enseignement-supérieur et de la recherche de la région.
Cet état de fait est notamment dû  à un fonctionnement assez opaque.
b) le PRES a sûrement vocation à être utile pour un certain nombre de projets, mais est-il la bonne structure, dans sa configuration avec les membres associés, pour porter le service public de l’enseignement supérieur et de la recherche au niveau régional?
c) l’UVHC est une université qui possède des atouts : les évaluations de l’AERES ont noté les formations entre A+ et B, ce qui n’est pas déshonorant. Les évaluations des laboratoires ont causé quelques traumatismes, ce n’est pas pour autant qu’il n’y a pas d’activité de recherche de qualité à l’UVHC.
d) l’UVHC assure un service public de qualité dans son bassin de rayonnement, jouant un véritable rôle d’ascenseur social

II)  Ce que pourrait apporter un renforcement des liens entre universités publiques de la région NPdC
a) il y a des synergies et des enrichissements mutuels possibles à travailler en réseaux proches. Des prémices existent, pour citer deux exemples :

en recherche, la MESH pour les sciences humaines et la fédération des laboratoires de mathématiques semblent être des “lieux” de collaboration fructueuses en recherche (ex: il y a financement par la fédération de maths pour des actions qui impliquent au moins deux laboratoires);
et en formation, la co-habilitation régionale d’un master agro-alimentaire semble permettre de faire vivre une formation qui apporte un vrai plus.
b) obtenir une taille critique et une visibilité nationale et internationale est vraisemblablement un atout pour répondre à des appels d’offres nationaux ou internationaux
c) dépasser les concurrences inutiles, chacun voulant sa part du gâteau, peut permettre d’aller plus vite plus loin. Un seul exemple, la problématique liée à la masterisation de la formation des enseignants avec le refus du ministère de faire porter les formations par le PRES directement. Suite au refus du ministere, on est retombé dans le syndrome “partage du gâteau avec concurrence inutile”. Si nous avions été plus structurellement organisé, ce se serait vraisemblablement mieux passé.
d) favoriser la participation de valenciennois à des structures de recherche à vocation clairement régionale en éliminant les blocages inutiles que l’on a pu connaître.

III) Points d’attention essentiels pour toute évolution
a) veiller à l’implication des personnes dans tout projet de modification profonde – ou dans le refus de toute modification profonde. Ce ne doit pas être le fait exclusif d’une “élite”.
b) respecter le statut des différents agents, refuser des mutations déguisées
c) refuser une spécialisation thématique forte qui se ferait au détriment d’une diversité viable, sans vouloir à tout prix tout conserver.
d) et c’est peut être le point le plus déterminant, réfléchir à quelle démocratie interne mettre en oeuvre et faire vivre dans un ensemble qui regrouperait les 6 universités publiques actuelles. Une structure purement pyramidale ne peut pas fonctionner avec cette dimension. C’est sûrement une occasion pour faire avancer une vie démocratique de qualité dans les universités, permettant la participation du plus grand nombre aux décisions et favorisant les initiatives.
e) prendre le temps nécessaire, il est illusoire de vouloir réaliser cela en 6 mois. Si une évolution est décidée, l’horizon de mise en oeuvre ne peut être que de 2 à 3 ans.

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