Et les antennes dans les projets pour l’UVHC?
Par sgen a l'uvhc • 23 fév, 2012 • Catégorie: Elections •Cet article est rédigé suite à la lecture du rapport de l’IGAENR déjà mentionné sur ce site s’intéressant aux universités de proximités et aux antennes universitaires. La problématique du rapport est clairement bien plus large que celle uniquement des antennes, il apporte cependant un éclairage intéressant sur ce sujet à partir d’une étude sur l’ensemble des régions.
Le sujet des antennes est un sujet important pour l’UVHC, deux de ses sites universitaires étant implantés à Cambrai(40km) et Maubeuge(40km).
Ces deux sites sont fortement soutenus par les communautés de communes respectives. Quelle est la position des candidats à la présidence de l’UVHC sur ce sujet? Quelle place dans leur projet, étayée par quelle analyse de la situation? En particulier sur les conséquences pour l’ensemble de la communauté universitaire et sur l’efficacité du service public de l’enseignement supérieur et de la recherche? Quels moyens pour envisager l’évolution de ces sites?
Le rapport de l’IGAENR situe un certain nombre d’enjeux et fait quelques constats.
Commençons par la fin, la conclusion du rapport
Recommandation n°2 : Porter une attention particulière à la situation des jeunes enseignants-chercheurs ayant une affectation d’enseignement dans un établissement ou un site sans laboratoire de recherche reconnu dans leur discipline.[p41]
Intéressant de se préoccuper effectivement des conditions faites aux enseignant-chercheurs recrutés pour enseigner sur une antenne. Sur ce sujet, au fil des pages, quelques suggestions, observations:
la présence de formations universitaires impliquait clairement la présence d’enseignants-chercheurs, principe réaffirmé par exemple lors du colloque de la CPU sur la licence. Si on part de ce principe, un autre doit en découler : un enseignant-chercheur affecté dans une université ou un site de proximité ne doit pas être pénalisé dans la possibilité de mener une activité de recherche et cette affectation ne doit pas lui nuire dans sa carrière ultérieure.[p26]
Il nous parait en tout cas nécessaire que soit portée une attention particulière à la situation des jeunes enseignants-chercheurs affectés sur des sites, où la charge d’enseignement peut-être lourde (IUT , licence professionnelle) et où n’existe pas de laboratoire d’accueil reconnu. On peut se demander, dans ces conditions, si ce sont toujours les jeunes maîtres de conférence qui doivent occuper les emplois d’enseignants-chercheurs dans les IUT, notamment dans les disciplines de sciences et de technologie et si ce ne sont pas d’autres profils d’enseignants- chercheurs qu’il faut rechercher. Une politique de GRH bien conçue pourrait, par exemple [..] prévoir des modulations de service [à la baisse bien-sûr] pour les enseignants-chercheurs qui n’ont pas de laboratoire d’accueil reconnu sur leur lieu d’enseignement et qui sont amenés à faire leur recherche dans un lieu différent et relativement éloigné, ou accorder en priorité des congés pour recherche et conversion thématique à des jeunes enseignants-chercheurs affectés dans ces sites de proximité et ayant besoin de se ressourcer en recherche Il faut, en outre, pour un premier recrutement d’enseignant-chercheur, avoir le même niveau d’exigence scientifique quel que soit son affectation d’enseignement, dans un département d’IUT excentré comme dans la métropole régionale siège de l’université.[p26-27]
Ces idées nous semblent intéressantes à explorer. Ainsi l’intégration du temps de trajet entre le laboratoire de recherche et le site d’enseignement dans le temps de travail par le moyen du référentiel des tâches par exemple est une suggestion de mise en oeuvre rapide. La mise en place de compensations permettrait de redonner une vrai attractivité aux postes de MCF délocalisés.
Un point qui peut être intéressant à faire évoluer est le développement de la mobilité en interne à l’UVHC. C’ est actuellement artificiellement compliqué…
Sur le choix des filières sur les antennes
Le lien avec les milieux professionnels devient, ce qui est logique un critère déterminant dans le choix des filières sur les sites secondaires.[p5]
S’il est vraisemblable, que les décisions qui ont été prises de création de tel ou tel site, ne le seraient pas forcément aujourd’hui, la problématique est maintenant de rechercher l’offre de formation la plus adaptée compte tenu des caractéristiques économiques, sociales et d’infrastructures des sites mais aussi de replacer ces sites secondaires dans une politique globale d’offre de formation sur le territoire pertinent retenu comme niveau de régulation.[p6]
Sur ce point, notre interrogation pourrait être formulée ainsi: “quelle concertation mettre en place avec les collectivités territoriales (communes et région) pour trouver l’offre la plus adaptée, comme cela a été réussit à Cambrai avec les DUT TC-IAA et Master agro-alimentaire ?”
Ce n’est plus le ministère qui affecte un nombre déterminés d’emplois à la création d’un département d’IUT dans un site secondaire ; c’est l’université qui prendra la décision de les créer par redéploiement à l’intérieur de son plafond global, ce qui lui donne par ailleurs une certaine capacité de résistance par rapport aux enjeux locaux.[p7]
La concentration des dispositifs de recherche pour atteindre des masses critiques étant indispensable pour garantir un niveau compétitif à l’échelle internationale, il n’est pas envisageable de répartir des centres de recherche dans les villes moyennes dans le seul but de permettre le développement de l’enseignement supérieur. Par conséquent, développer ces pôles universitaires entraine l’acceptation implicite d’une catégorie d’enseignement supérieur différent, plus proche du tissu économique et de l’emploi, ce qui peut être vu comme une caractéristique d’excellence au même titre que la proximité avec le monde de la recherche fondamentale.
L’atout d’une plus forte spécialisation de l’enseignement supérieur d’un site accompagnée d’une bonne coordination avec le tissu économique local est l’ajustement possible de l’offre de formation en fonction de l’évolution de l’activité des entreprises, mais encore faut il que celles-ci soient présentes en nombre suffisant dans un même domaine d’activité et soient organisées pour identifier leurs besoins collectifs…[p25]
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