Le Sgen-CFDT à L'UVHC

Présence syndicale pour tous à l'Université de Valenciennes et du Hainaut Cambrésis

Projet de transformation profonde d’une partie de l’accès au corps professoral en droit, sciences éco, gestion, science politique.

Par sgen a l'uvhc • 12 jan, 2012 • Catégorie: Actualités, Carrieres, Infos nationales, Textes Officiels

En décembre 2011, le ministère a présenté aux organisations syndicales son projet. Le Sgen-CFDT a expliqué que les modalités proposées étaient contraires aux objectifs affichés.

Le 11 janvier le ministère a accepté de consulter les sections du CNU des 1er et 2e groupe.

Pour que la communauté puisse s’emparer de ce sujet important nous relayons sur ce site la publication de trois rapports officiels:

  • Rapport de M Michel Mougeot  (sciences éco) Rapport MMougeot
  • Rapport du groupe de réflexion sur les modalités de recrutement des professeurs des universités dans les disciplines juridiques et politiques (Groupe 1) Rapport FSudre(Droit+Science Po)
  • Le rapport de jury relatif au premier concours d’agrégation pour le recrutement des professeurs des universités en sciences de gestion 2010-2011. Rapport H Bouquin(Gestion)

Dont la conclusion est recopiée ci-dessous

Conclusion du rapport Bouquin: réformes suggérées


Un premier constat s’impose : l’université est confrontée à la concurrence des écoles dans le domaine des sciences de gestion et cela conduit des candidats potentiels à opter pour une carrière en école plutôt qu’en université. Se présenter au concours d’agrégation n’a dès lors pas de sens pour eux et on peut avancer avec certitude que cette situation a privé le concours de quelques bons candidats potentiels.

On reproche souvent au concours d’agrégation sa lourdeur, sa longueur, le désordre qu’introduit la modalité actuelle d’appariement des candidats et des postes dans la gestion des carrières et des laboratoires. Pour les membres du jury, cumuler les charges habituelles dont ils ne peuvent guère se départir avec le travail supplémentaire exigé d’eux représente un facteur dissuasif, quelque honneur que puisse constituer la participation au jury d’agrégation.

Le déroulement du concours 2010-2011 suggère deux réformes :

  • Un examen préalable des dossiers de recherche permettant de ne convoquer à la première épreuve que les candidats dont le profil en termes de qualité de la recherche répond aux critères du concours.

  • Une interversion des actuelles première et seconde leçons. La véritable épreuve d’admission doit porter sur la connaissance du champ des sciences de gestion, et non sur la compétence du candidat dans sa spécialité, dont l’insuffisance est un critère d’élimination. La leçon de spécialité ne doit en aucun cas disparaître.

Le délicat point de l’appariement des lauréats et des postes ne relève pas du présent rapport.

D’autre part, la langue officielle du concours est le français. Cela a deux conséquences majeures :

  • Les documents que le candidat présente dans son dossier scientifique sont supposés être traduits ou résumés en français s’ils sont rédigés dans une langue étrangère. Celle-ci est en très grande majorité l’anglais. Or, l’anglais est devenu, comme chacun sait, la langue internationale des chercheurs, lesquels sont vivement invités à publier dans des revues internationales.

  • Les sujets présentés aux candidats en seconde leçon ne peuvent pas comporter de documents rédigés dans une langue autre que le français, alors même que les enseignants-chercheurs pratiquent habituellement au moins la lecture de documents en anglais. On n’imagine d’ailleurs pas qu’un chercheur dans l’incapacité de lire l’anglais puisse atteindre le niveau du concours, à supposer qu’il ait pu atteindre celui du doctorat.

Aujourd’hui, le souci de rendre aux universités françaises leur place dans les classements internationaux conduit à valoriser toutes les activités qui les rendent plus visibles à l’étranger, et notamment à encourager les enseignants à faire cours en anglais dans certains programmes. La disposition concernant la langue du concours a donc pour conséquence d’éloigner celui-ci de la pratique habituelle des candidats. Il ne s’agit pas pour autant d’abandonner le français ni de le dévaloriser : la revalorisation du français passe par la pratique de l’anglais comme vecteur de diffusion de nos travaux sinon sous-valorisés.

Il semble qu’il suffirait de limiter à l’anglais l’ouverture aux langues étrangères en faisant de la maîtrise de l’anglais écrit une condition de candidature. Les restrictions actuelles resteraient en vigueur pour les autres langues. Si les membres du jury maîtrisent habituellement l’anglais, on ne peut d’ailleurs exiger d’eux d’autres compétences linguistiques.



Henri BOUQUIN

Président du jury


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